Lors de son allocution du 25 septembre 2023, le président Macron réaffirmait son souhait d’une « écologie basée sur la science et sur les résultats objectifs ». Mais qu’en est-il réellement ?
Si le Haut Conseil pour le climat déplorait déjà l’absence "d'une politique économique d'ampleur pour répondre à la hauteur des enjeux" dans son rapport de juin 2023, il semblerait que la feuille de route proposée par le gouvernement se heurte encore aux réalités du terrain.
Nicolas Nace, chargé de campagne transition énergétique chez Greenpeace, était ainsi catégorique dès le mois de juillet : “le constat est posé, mais l'ambition ne suit pas. Le Gouvernement confirme un objectif de baisse des émissions brutes de 50 % d'ici à 2030 par rapport à 1990, alors qu'il faudrait les baisser de 62,2 % pour être sur une trajectoire compatible avec un réchauffement climatique limité à + 1,5 °C”.
Et l’ONG de regretter également l’absence de date de sortie du pétrole et du gaz fossile malgré une volonté de l’exécutif de passer de 60 % d’énergie d’origine fossile à 40 % d’ici à 2030, rappelant par la même occasion que “le charbon pour la production électrique ne représente que 0,6 % des émissions de CO2 françaises”.
La France n’ayant pas respecté ses objectifs climatiques en 2022, fera-t-elle mieux en 2023 ? Il ne semble pas irréaliste d’en douter…