La low-tech (pour low technology ou basse technologie en français) englobe un ensemble de produits, services, savoir-faire, culture ou philosophie répondant à des principes de simplicité, de robustesse et de résilience, sans coûts cachés pour la société.
Pour aider à en définir les contours, le Low-Tech Lab, une organisation de promotion des low-tech créée en 2014, a défini trois principes permettant de qualifier un objet ou une pratique de basse technologie :
- L’utilité, en cela que la low-tech doit satisfaire un besoin réel et fondamental, qu’il s’agisse de technologies relatives à l’agriculture, au transport, à la santé ou à l’habitat
- L’accessibilité puisque la low-tech doit pouvoir être utilisée par tout le monde. Son prix, son mode d’utilisation et ses méthodes de production et de réparation ne doivent donc pas constituer un frein à son adoption
- La durabilité. De sa conception à sa fin de vie, un produit ou service low-tech est pensé pour avoir une empreinte environnementale minimale. Il est aussi réparable, facilement démantelable et recyclable
On estime que les premiers courants critiques à l’égard des nouvelles technologies émergent dans les 60 avec la prise de conscience de la pollution engendrée par ces nouveaux objets du quotidien et de la finitude des ressources fossiles et minières, contribuant chaque année à l'avancement du jour du dépassement.
Le terme low-tech est d’ailleurs identifié dès les années 70 mais il faudra attendre les crises environnementales et sociales des années 2000 pour que le concept trouve un nouveau souffle.
En France, les basses technologies ont été largement popularisées par l’ingénieur et spécialiste des ressources minérales Philippe Bihouix dans son ouvrage “L' ge des low tech” paru en 2014. Il y dénonce la croyance dans laquelle la technologie pourrait sauver la planète et alerte sur la menace que représente l’utilisation de ressources rares dans la conception de technologies devant pourtant favoriser le développement durable.
Note : la low-tech ne doit pas être confondue avec le “do it yourself”, même si ces deux courants partagent des valeurs communes et se croisent régulièrement. Elle dépasse également l’éco-conception dans la mesure où elle questionne radicalement les modèles économiques, sociaux et culturels actuels.